mardi 14 février 2012

Tim Guénard

Nous faisons venir Tim Guénard à Tours. Sa vie est bien la preuve que l'amour est plus fort que toutes les pauvretés rencontrées sur terre.

Mercredi 28 mars à 20h30 à la Basilique Saint Martin

Au programme : présentation de notre mission puis témoignage de Tim Guénard.
(Entrée libre, quête à la sortie au profit de Tim Guénard et pour nous aider à financer notre mission de cet été)

En quelques mots...

Philippe Guénard, plus connu sous le nom de Tim Guénard, né en 1958, est un militant chrétien français, écrivain, éducateur et apiculteur. Il a raconté dans plusieurs livres son expérience d'enfant battu ayant réussi à rebondir. Il habite dans le Sud-Ouest de la France, près de Lourdes, où il accueille avec sa femme des personnes en difficultés. 

    Abandonné à l'âge de trois ans par sa mère, qui l'a eu à l'âge de 16 ans, il est confié à son père, Iroquois d'origine, ancien commando et garde du corps dans une ambassade. Furieux du départ de sa compagne, le père de Tim se réfugie dans l'alcoolisme et dans la maltraitance. Alors qu'il a cinq ans, il se plaint auprès d'une assistance sociale. Apprenant la nouvelle, son père, furieux, le bat et, le jetant dans l'escalier de la cave, lui brise la mâchoire et les jambes. Tim est alors un petit garçon au cœur et au visage cassés.

Il est ensuite envoyé à l'hôpital et son père est déchu de ses droits paternels. Il est cloué durant deux ans sur son lit d'hôpital. Il est alors envoyé à l'Assistance Publique. À onze ans, accusé d'avoir incendié une grange, il part en maison de correction. Bizuté par ses camarades, il devient lui-même violent. À 12 ans, il fugue. Son désir est de vivre "libre" dans le Paris des années 60. Violé par un « monsieur très chic », il échoue chez des braqueurs de prostituées qui l'embauchent comme guetteur, mais aussi comme gigolo. Il découvre la perversité de certains milieux mais aussi l'entraide entre les plus pauvres et l'amitié vraie. À 15 ans, il est pris par la police. Un juge lui donne sa chance et l'envoie en apprentissage chez un tailleur de pierres. Parallèlement, il découvre la boxe, qui l'aide à canaliser son énergie. Il décroche finalement un CAP de tailleur-sculpteur de pierres des Compagnons du Devoir. 

A 20 ans, il rencontre les cassés, les tordus, les handicapés que la société rejette et qui vont le bouleverser, au point de lui faire vivre une nouvelle naissance... Il découvre la Communauté de l'Arche fondée par Jean Vanier en faveur des handicapés mentaux. Une rencontre avec le père Thomas Philippe, prêtre dominicain, le mène également sur la voie de la conversion. Il parvient enfin à pardonner à son père et à surmonter le traumatisme de son enfance. Depuis, marié, il se consacre aux jeunes en difficulté.

A lui la parole :


"Ma vie est aussi cabossée que mon visage. Mon nez, à lui seul, compte vingt-sept fractures. Vingt-trois proviennent de la boxe ; quatre, de mon père. Les coups les plus violents, je les ai reçus de celui qui aurait dû me prendre par la main et me dire " je t'aime ". Il était iroquois. Quand ma mère l'a quitté, le poison de l'alcool l'a rendu fou. Il m'a battu à mort avant que la vie ne poursuive le jeu de massacre. J'ai survécu grâce à trois rêves : me faire renvoyer de la maison de correction où j'étais placé - un exploit jusqu'alors jamais accompli ; devenir chef de bande ; tuer mon père. Ces rêves, je les ai réalisés. Excepté le troisième. C'était à deux doigts... Durant des années, la flamme de la vengeance m'a fait vivre."


Et pourquoi n'a-t-il pas réalisé ce troisième vœu ? Parce que sur ce grand chemin d'une vie parsemée de blessures a surgi un amour, l'Amour "plus fort que la haine" qui désormais récupère toute une vie de vengeance et la transforme en une vie de don.




Tim Guénard n'a jamais hésité à braver monts et vallées pour montrer le chemin aux brebis égarées en offrant à ceux qui le désiraient le témoignage de son expérience. Ces conférences sont le lieu d'intenses moments d'émotion qui restent à jamais gravés dans l'âme de ceux qui l’écoutent. Ses mots ont la force de coups de poing, et l'écriture lapidaire délivre un message rempli d'espoir en la capacité d'amour et de pardon de tout homme, même du plus blessé.